Searching for the light – En quête de la lumière – En busca de la luz

English followed by une version en français y una versión en español.

Searching for the light

The news is getting too bleak for me to go on with it. The resort to bombing one’s opponents, the rise of right-wing (intolerant, autocratic, selfish) leaders and movements, the refusal to address the environmental problems that get worse and worse, the trashing of the rule of law and of the shreds of egalitarianism in the United States…

Should I keep in mind the old saying that it’s always darkest just before the dawn? Or go back to my usual line that, if it’s not by then too late, substantive change will only come after the catastrophe and not before.

“You must say words, as long as there are any,” Beckett wrote.  As regards the environment, in the midst of the catastrophe we persist in our devastating, self-destructive behavior.

On a more positive note, one recent afternoon I wandered into the Protestant church in La Rochelle and there spent an very enjoyable half an hour or so in conversation with several parishioners. And they gave me an excellent little brochure about the church, the history of Protestantism in general, and of Protestantism in France and in La Rochelle.

My favorite part of the brochure is four paragraphs on “Convictions.” These included French originals of these lines:

  • God calls on us never to ignore others, for it is through them that he reaches out to us.
  • The good life is . . . a lifestyle that favors sharing, responsibility and simplicity, and that is not enthralled by ostentatious spending, whether of energy, money or natural resources.

Readers can see how such convictions stem from centuries-old Protestant objections to certain features of the Catholic Church, but they seem yet more a response to current events. And certainly the environment (non-human and human) would benefit from more people adopting such “convictions.”

Going back as many generations as I can remember, my family has had little interest in organized religion, religious leaders or spiritual feelings of various sorts. Indeed we have had a tendency to see organized religion as more noxious than good. But this does not prevent me from observing, as others have long before me, that human beings may be lost without religion. Lost to God or gods, they put their faith, along with their desperation, in savage patriarchs. (And globe-trotting?)

If a church, or churches, can help human beings move from waste; destruction and ostentation and toward sharing, responsibility and simplicity, more power to them. In the years when I was participating in a Quaker meeting in New York, I might have called this ‘seeing the light’.

Français

En quête de la lumière

L’actualité devient tellement sombre que je ne peux plus continuer à la suivre. Le recours aux bombardements des opposants, la montée des leaders et des mouvements de droite (de l’intolérance, de l’autocratie et de l’égoïsme), le refus de s’attaquer aux problèmes environnementaux qui ne cessent de s’aggraver, le saccage aux États-Unis de l’autorité de la loi et des lambeaux d’égalitarisme…

Dois-je garder à l’esprit le vieil adage selon lequel c’est toujours juste avant l’aube qu’il fait le plus sombre ? Ou revenir à mon observation habituelle selon laquelle les changements substantiels ne se produiront pas avant la catastrophe, mais seulement après (pour autant qu’il ne soit pas trop tard.)

« Il faut dire des mots, tant qu’il y en a », Beckett a écrit. En ce qui concerne l’environnement, au cœur de la catastrophe nous persistons dans nos comportements ravageurs et autodestructeurs.

Plus positivement, par un récent après-midi, je suis entré dans Le Temple Protestant de La Rochelle et j’y ai passé une demi-heure très agréable à discuter avec plusieurs paroissiens. Ils m’ont donné une excellente petite brochure sur l’église, l’histoire du protestantisme en général et du protestantisme en France et à La Rochelle.

Ce que j’aime le plus dans la brochure est ses quatre « Convictions » et notamment ces lignes :

  • Dieu nous appelle à ne jamais faire l’économie des autres, car c’est par eux qu’il nous rejoint.
  • La bonne vie est… un style de vie qui favorise le partage, la responsabilité, la simplicité, et ne se laisse pas fasciner par la dépense ostentatoire, qu’elle soit d’énergie, d’argent ou de ressources naturelles.

Le lecteur peut comprendre que ces convictions découlent des objections originelles des protestants à l’égard de certaines dispositions de l’Église catholique, mais elles semblent encore plus une réponse à l’actualité. Et il est certain que l’environnement (humain et non humain) bénéficierait de l’adoption de telles “convictions” par un plus grand nombre de personnes.

D’aussi loin que je me souvienne, ma famille ne s’est guère intéressée à la religion organisée, aux chefs religieux ou aux sentiments spirituels de toutes sortes. En fait, nous avons eu tendance à considérer la religion organisée comme plus néfaste que bénéfique. Mais cela ne m’empêche pas de constater, comme d’autres l’ont fait bien avant moi, que les êtres humains peuvent être perdus sans religion. Privés de Dieu ou de dieux, ils placent leur foi ainsi que leur désespoir dans des patriarches sauvages. (Et dans les voyages par ci par là dans le monde ?)

Si une ou plusieurs églises peuvent aider les êtres humains à abandonner le gaspillage, la destruction et l’ostentation et à se tourner vers le partage, la responsabilité et la simplicité, qu’elles en soient remerciées. À l’époque où je participais à une réunion de Quakers à New York, j’aurais pu appeler cela « voir la lumière ».

Español

En busca de la luz

Las noticias se están volviendo demasiado sombrías para que pueda seguir con ellas. El recurso a bombardear a los adversarios, el auge de los líderes y movimientos de derechas (de intolerancia, autocracia y egoísmo), la negativa a abordar los problemas medioambientales que empeoran cada vez más, el destrozo del estado del imperio de la ley y de los jirones de igualitarismo en los Estados Unidos…

¿Debo tener en cuenta el viejo adagio de que siempre está más oscuro justo antes del amanecer? O volver a mi observación habitual de que los cambios sustanciales no se producirán antes de la catástrofe, sino sólo después (siempre que no sea demasiado tarde).

«Hay que decir palabras, mientras las haya», escribió Beckett. En cuanto al medio ambiente, en medio de la catástrofe persistimos en nuestro comportamiento devastador y autodestructivo.

Más positivo, una tarde reciente entré en la iglesia protestante de La Rochelle y pasé una media hora muy agradable conversando con varios feligreses. Me dieron un excelente folleto sobre la iglesia, la historia del protestantismo en general y del protestantismo en Francia y en La Rochelle.

Mi parte favorita del folleto es cuatro párrafos de «Convictions» (convicciónes). Incluyen originales en francés de estas líneas:

  • Dios nos llama a nunca ignorar a los demás, pues es por medio de otras personas que Él viene a nosotros.
  • La buena vida es… un estilo de vida que favorece el compartir, la responsabilidad y la sencillez, y que no se deja cautivar por el gasto ostentoso, ya sea de energía, dinero o recursos naturales.

El lector ver cómo tales convicciones se derivan de las objeciones originales de los protestantes a ciertas disposiciones de la Iglesia católica, pero parecen aún más una respuesta a los acontecimientos actuales.

Y ciertamente el medio ambiente (no humano y humano) se beneficiaría de que más gente adoptara tales “convicciones”.

Desde hace tantas generaciones como puedo recordar, mi familia ha tenido poco interés en la religión organizada, líderes religiosos o sentimientos espirituales de diversa índole. De hecho, hemos tendido a ver la religión organizada como algo más nocivo que bueno. Pero esto no me impide observar, como otros han hecho mucho antes que yo, que los seres humanos pueden estar perdidos sin religión. Privados de Dios o dioses, ponen su fe, y su desesperación, en patriarcas salvajes. (¿O en recorrer el mundo de aquí para allá?)

Si una o varias iglesias pueden ayudar a los seres humanos a abandonar el despilfarro, la destrucción y la ostentación y a y avanzar hacia el compartir, la responsabilidad y la simplicidad, hay que agradecerles. En los años en que participaba en una reunión cuáquera en Nueva York, podría haber llamado a esto «ver la luz».

— Text(s) and photograph by William Eaton.

4 comments

  1. Merci pour votre texte. Je ressens la même chose que vous sur ce monde en feu !
    J’ai des origines protestantes, d’un ancêtre huguenot parti s’exiler aux Pays-Bas au 16ème siècle. Mais j’ai abandonné la religion depuis longtemps !

    • Bonjour. Merci pour votre commentaire klazina. Vivant heureusement en France, je pense souvent avec aigreur au protestantisme, mais j’ai pensé que les « Convictions » de cette brochure représentaient le protestantisme dans ce qu’il a de meilleur.

      • Si ces belles convictions trouvent des reflets dans les actes je suis d’accord avec vous. Au plaisir de vous relire

      • Ah, maintenant vous ouvrez la boîte de Pandore ! Ne pense-t-on pas souvent qu’il suffit d’avoir de bonnes intentions ? Tant que nous les avons, nous pouvons faire ce que nous voulons ? (Mais je ne voudrais pas que les gens vivent une vie simple, par exemple, parce qu’ils pensent que c’est bien d’un point de vue moral, mais parce qu’ils ont découvert que la vie était plus facile et plus agréable de cette manière). Cordialement, William

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