TV protest / Manifestation télévisée / Protesta televisada

Allow me to note the verdict of the Google Bard artificial intelligence chatbot, which a friend passed along to me this week: William “Eaton is a thoughtful and insightful writer who explores a wide range of topics in his work. His blog is a must-read for anyone who is interested in contemporary literature and culture.”

Herewith a short (& not necessarily must-read) observation in English followed by une version en français y una versión en español.

Wishing to post this piece quickly, right after the event it discusses, I have also, with the help of DeepL, translated quickly, perhaps a bit coarsely.

TV protest

Filmer est un droit, cropped from 2020 Bapoushoo, AFP, photoThe official demonstration in Paris has been over for several hours, but, at the very end of the parade route there remain: a handful of protesters, at least a hundred police in riot gear, and the TV crews. Are these crews shining their lights on the scene to enhance the picture quality? It’s around 10 in the evening.

The police have used their shields to back the remaining protesters into a Metro entrance in the hopes they will now go home. But these few protesters—tempted by the hints of power and celebrity offered by the TV cameras—remain, occasionally shouting slogans or shouting at the police. Two French TV news channels are showing every minute of this little confrontation live, while on one side of the screen there is a news anchor or commentator saying a few words.

It occurs to me that were the police to turn their attention to the news crews and convince them to go home, the event would be over. And the police officers—after a very long day in cumbersome gear, and being shouted at, and with stones and other things being thrown at them—would get to go home.

On another level, without the guarantee of TV news coverage, there is no demonstration at all. Martin Luther King understood this—in reverse, let’s say. A key objective of his demonstrations was to provoke police brutality—the turning of hoses or dogs on the demonstrators—and to have demonstrators bloodied, if not murdered, with images of all this captured by the TV cameras.

In the midst of the Cold War, with the US featuring itself as the champion of the “free world,” images of police brutality were particularly effective. “The whole world is watching” was chanted by anti-Vietnam War demonstrators as they were beaten and arrested by police in Chicago during the 1968 Democratic National Convention.

I was 13 at the time and, with my family, I was marching for civil rights and in opposition to the war. At the present time, as an American retired in Paris, I have mixed feelings about the Macron government and about the retirement-age battle. And nor do I have a television, so it is very rare that I watch the news (except at my Paris health club, and there from a distance, distractedly and without being able to hear the sound).

I happened to watch this subway-entrance standoff because I was staying in a hotel in a quiet corner of France, and, tired after a most enjoyable bike ride, I thought to watch the news before going to bed.

I became more and more enraged—at the television news and the newscasters. Not just because they had provoked the violence and were needlessly prolonging the demonstration, but also because not one of the talking heads even alluded to this fact. Were they ignorant of it or pretending?

A great passage in Emerson’s great 1841 essay “Self-Reliance”: “Their every truth is not quite true. Their two is not the real two, their four not the real four; so that every word they say chagrins us”.

Français

Manifestation télévisée

La manifestation officielle à Paris est terminée depuis plusieurs heures, mais, tout au bout du parcours du défilé, il reste : une poignée de manifestants, au moins une centaine de policiers en tenue anti-émeute, et les équipes de télévision. Ces équipes éclairent-elles la scène pour améliorer la qualité de l’image ? Il est environ 10 heures du soir.

Les policiers ont utilisé leurs boucliers pour repousser les derniers manifestants vers une entrée du métro dans l’espoir qu’ils rentrent chez eux. Mais les manifestants, tentés par le soupçon de pouvoir et de célébrité que leur offrent les caméras de télévision, restent sur place, criant de temps à autre des slogans ou à la police. Deux chaînes d’information françaises retransmettent en direct chaque minute de cette petite confrontation, tandis que, d’un côté de l’écran, un présentateur ou un commentateur prononce quelques mots.

Je me dis que si les policiers se tournaient vers les équipes de journalistes et les convainquaient de rentrer chez eux, l’événement serait terminé. Et les policiers – après une très longue journée dans un équipement encombrant et sous les cris et les jets de pierres et d’autres objets – pourraient rentrer chez eux.

À un autre niveau, sans la garantie d’une couverture télévisée, il n’y a pas de manifestation du tout. Martin Luther King l’a bien compris – à l’envers, disons. L’un des principaux objectifs de ses manifestations était de provoquer des brutalités policières – l’utilisation sur les manifestants de lances à incendie ou de chiens – et de faire en sorte que les manifestants soient ensanglantés, voire assassinés, et que les images de tout cela soient capturées par les caméras de télévision.

En pleine guerre froide, alors que les États-Unis se présentaient comme le champion du “monde libre”, les images de brutalité policière étaient particulièrement efficaces. Le monde entier nous regarde – « The whole world is watching » – scandaient les manifestants contre la guerre du Viêt Nam alors qu’ils étaient battus et arrêtés par la police à Chicago lors de la convention nationale du parti Democrat de 1968.

J’avais 13 ans à l’époque et, avec ma famille, je manifestais pour les droits civiques et contre la guerre. À l’heure actuelle, en tant qu’Américain retraité à Paris, j’éprouve des sentiments mitigés à l’égard du gouvernement Macron et de la bataille de l’âge de la retraite. Et comme je n’ai pas non plus de télévision, il est très rare que je regarde les informations (sauf dans mon club de sport parisien, et là, de loin, distraitement et sans pouvoir entendre le son).

Il se trouve que j’ai regardé ce face-à-face dans le métro parce que je séjournais dans un hôtel situé dans un coin tranquille de la France et que, fatigué par une promenade en vélo des plus agréables, j’ai pensé à regarder les nouvelles avant d’aller me coucher.

Je me suis senti de plus en plus en colère contre les journaux télévisés et les présentateurs. Non seulement parce qu’ils avaient provoqué la violence et prolongeaient inutilement la manifestation, mais aussi parce qu’aucun des présentateurs n’y faisait allusion au rôle qu’ils jouaient. L’ignoraient-ils ou faisaient-ils semblant ?

Un grand passage du grand essai d’Emerson intitulé « Self-Reliance » (de 1841) : « Chacune de leurs vérités n’est pas tout à fait vraie. Leur deux n’est pas le vrai deux, leur quatre n’est pas le vrai quatre, de sorte que chaque mot qu’ils disent nous chagrine ».

Español

Protesta televisada

La manifestación oficial en París ha terminado hace varias horas, pero al final del recorrido del desfile quedan: un puñado de manifestantes, tal vez un centenar o más de policías antidisturbios y los equipos de televisión. ¿Estos equipos están iluminando la escena para mejorar la calidad de la imagen? Son alrededor de las 10 de la noche.

La policía ha utilizado sus escudos para hacer retroceder a los manifestantes hasta una entrada del metro con la esperanza de que se vayan a casa. Pero los manifestantes, tentados por las insinuaciones de poder y celebridad que les ofrecen las cámaras de televisión, permanecen allí, gritando eslóganes de vez en cuando o gritando a la policía. Dos canales de noticias de la televisión francesa están mostrando cada minuto de este pequeño enfrentamiento en directo, mientras a un lado de la pantalla hay un presentador de noticias o un comentarista diciendo unas palabras.

Se me ocurre que si la policía dirigiera su atención a los equipos de noticias y les convenciera de que se fueran a casa, el acontecimiento habría terminado. Y los agentes de policía, después de un día muy largo con un equipo engorroso, recibiendo gritos, piedras y otros objetos, podrían irse a casa.

Por otra parte, sin la garantía de la cobertura informativa de la televisión, no hay manifestación. Martin Luther King entendió esto, digamos que al revés. Un objetivo clave de sus manifestaciones era provocar la brutalidad policial -el lanzamiento de mangueras o perros contra los manifestantes- y hacer que los manifestantes resultaran ensangrentados, si no asesinados, con imágenes de todo ello captadas por las cámaras de televisión.

En plena Guerra Fría, con Estados Unidos presentándose como el campeón del “mundo libre”, las imágenes de brutalidad policial eran especialmente eficaces. El mundo entero está mirando -”The whole world is watching” – coreaban los manifestantes contra la guerra de Vietnam mientras eran golpeados y detenidos por la policía en Chicago durante la Democratic National Convention de 1968.

Yo tenía entonces 13 años y, con mi familia, marchaba por los derechos civiles y en oposición a la guerra. En la actualidad, como estadounidense jubilado en París, tengo sentimientos encontrados sobre el Gobierno de Macron y sobre la batalla de la edad de jubilación. Y tampoco tengo televisión, así que es muy raro que vea las noticias (excepto en mi gimnasio de París, y allí desde lejos, distraído y sin poder oír el sonido).

Vi por casualidad este enfrentamiento en la entrada del metro porque estaba alojado en un hotel de un rincón tranquilo de Francia y, cansado tras un paseo en bicicleta de lo más agradable, se me ocurrió ver las noticias antes de irme a la cama.

Me encontraba cada vez más enfadado con las noticias de televisión y los presentadores. No sólo porque habían provocado la violencia y estaban prolongando innecesariamente la manifestación, sino también porque ninguno de los tertulianos aludió siquiera al papel que estaban desempeñando. ¿Lo ignoraban o fingían?

Un gran pasaje del gran ensayo de Emerson “Self-Reliance” de 1841: “Cada una de sus verdades no es del todo verdadera. Su dos no es el verdadero dos, su cuatro no es el verdadero cuatro; de modo que cada palabra que dicen nos escandaliza”.


— Text(s) by William Eaton. The crop of a news photograph shown above has been taken very much out of context (mea culpa). It comes from a 2020 « Rassemblement pour la liberté de la presse et de toutes les libertés » ( Rally for freedom of the press and for all freedoms) in Rennes, France. The image is credited online to Bapoushoo, AFP.

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